Il nous fait grandement plaisir de vous partager les vidéos présentées dans le cadre du Souper du Président du 50e Salon Auto Sport de Québec.
Ces vidéos rendent hommage aux bâtisseurs du sport motorisé québécois!
Bon visionnement!
André Larue est né en 1942 à Courville, dans l’arrondissement de Beauport. André et Hélène Grenier, son épouse, se sont connus en 1965 lors d’une fête traditionnelle à St-Joachim. Dès lors, André a su partager à Hélène sa passion pour les balades en voiture ancienne ou en Hot Rod. De son dire, il lui doit ses succès. Ensemble ils ont eu 2 garçons. Après ses études classiques au Séminaire de Québec, c’est à l’école des Métiers de l’automobile de Québec qu’André se spécialise en mécanique automobile, diésel et machinerie lourde.
Gérant à la Caisse Populaire, le père d’André a un talent indéniable pour le bricolage et les réparations de toutes sortes. André hérite de son savoir-faire et rapidement les moteurs n’ont plus aucun secret pour lui. À 16 ans, dans l’atelier de son père, il commence la restauration de son FORD 1928 avec son ami Roger et son beaufrère Guy, sous les bons conseils du garagiste Marcel Giroux.
Pour financer sa passion, André travaille sans relâche jusqu’à 26 ans à couper des pelouses avec une tondeuse à bras. Étudiant, André a forgé son expérience comme technicien chez Hewitt Équipement (1963 à 1964). Il est ensuite devenu professeur de mécanique automobile et diésel à l’école des Métiers de l’automobile de Québec (1965 à 1973). En plus de son travail, André trouvait le temps d’être pompier volontaire (1959 à 1978) et il succédera à son père comme chef-pompier en 1969.
Il fonde la compagnie J.A. Larue en 1973, spécialisée dans les travaux de génie civil, déneigement et travaux forestiers. Très vite, d’autres véhicules lourds pour gros travaux extérieurs s’ajoutent et l’entreprise ne cesse de prendre de l’expansion. En 1995, Denis et Louis, ses fils, le rejoignent dans la compagnie. Désormais, en plus de rénover des souffleuses, la compagnie fabriquera à son usine des souffleuses à neige neuves. Des franchises comme Leeboy et Rosco vont aussi agrandir le champ d’expertise et faire de J.A. Larue l’un des plus importants fabricants de souffleuses à neige à travers le monde.
Parallèlement, dès les années 60, les courses de stock-car font partie des passe-temps d’André. Il a été mécanicien pendant 10 ans pour l’équipe de Maurice Grenier. Dans l’accélération, c’est sous la forme de courses « outlaw » qu’il performe sur le boulevard Paris à Villeneuve. Il s’est forgé une solide réputation au volant de son Chevrolet 1937-327 à transmission manuelle. André Larue possède 15 autos d’époque, 8 camions antiques, des muscle cars, tracteurs et motos. Membre partenaire du club Les Belles Autos d’hier.
André Larue est un homme d’exception. Depuis 50 ans, il nous partage sa passion en présentant des véhicules à son image, des voitures uniques et raffinées. Cette année, c’est son 50e Salon de l’Auto Sport.
Jacques « Jack » Picard est né dans le quartier Saint-Roch. Son père, mécanicien chez Hudson, est fasciné par l’automobile et les motos. Durant ses temps libres, il aime redonner vie et splendeur à des « épaves ». Il réalise que l’un de ses quatre fils, Jacques, a les mêmes affinités. Ensemble, ils fabriquent une Triumph Bonneville 1959. Moment privilégié où le paternel inculque à Jacques l’importance d’une discipline rigoureuse et d’un perfectionnisme remarquable. Jack aime la liberté qu’apporte la moto et les randonnées entre amis. En 1961, il se joint au Québec Moto Club. L’année suivante, il devient président des Vikings, et de 1968 à 1970, il est secrétaire du club Les Scavengers.
Malgré son attrait indéniable pour la moto et leur rutilante mécanique, il ne veut pas suivre les traces de son père et devient sténographe pour la police de Québec. En 1965, il participe à une première exposition au Palais du Commerce de Montréal avec sa Triumph. Organisée par le club Piston Poppers, il fait la rencontre du membre Aurèle Collette. Une rencontre importante, tout comme celle du président de l’International Show Car Association (ISCA) Bob Larivee, à l’Autorama de Détroit.
En 1968, il devient coordinateur de l’ISCA et vante la ville de Québec auprès de Larivee. Ce dernier décide de présenter le premier Salon de l’Auto Sport sanctionné par l’ISCA avec l’aide de Jacques, Aurèle Collette et Normand Lachance. Pour Larivee, un Américain, il est difficile de diriger un tel évènement dans une langue étrangère. Jacques, Aurèle et Normand y voient une occasion en or et présentent la deuxième édition. Jacques Rainville a aussi son importance dans les débuts de cette aventure.
Avec le temps, Aurèle et Normand cèdent leurs places. Jacques va trouver d’autres associés et faire du Salon de l’Auto Sport un incontournable. En 1984, Bruce Robertson devient son partenaire d’affaires (son décès en 2007 sera déchirant pour Jacques). Jacques a pu, au cours des années, compter sur l’appui de différentes personnes dont celle de Jacques Arteau. Humble, Jack est fier de ses filles Sarah et Marie-Ève et ne peut cacher son admiration pour son épouse depuis 45 ans, Ginette Beaulieu - artiste peintre hyperréaliste de réputation internationale. Trois femmes qui ont aussi participé au succès de l’entreprise.
Avec son approche simple, amicale et franche, Jacques Picard a permis à des centaines d’artisans du sport motorisé et des motos modifiées de présenter, pendant 47 ans, leurs créations extraordinaires. Il est un bâtisseur exceptionnel.
Né à Moncton au Nouveau-Brunswick, Aurèle Collette est fasciné dès son plus jeune âge par les voitures. Son père, affecté à l’entretien mécanique au Canadian Pacific, lui fait découvrir toutes les facettes de l’automobile. Lors de son premier emploi chez Northern Electric, une voie semble l’appeler. Aurèle passe alors ses temps libres avec ses copains, tous des amateurs de Hot Rod en quête de vitesse. 1965 est une année charnière, Aurèle devient président du club Piston Poppers et organise sa première exposition de voitures Hot Rods et customs au Palais du Commerce de Montréal.
Deux ans plus tard, il présente le tout premier Salon de l’Auto Sport de Québec non sanctionné au Patro Roc Amador. Travailleur infatigable, il est remarqué par la direction de la piste d’accélération de Napierville. Toujours prêt à relever un nouveau défi, il va s’occuper de la gestion de la piste de 1967 à 1969. La piste d’accélération de Pont-Rouge va aussi faire appel à son expertise. Et Aurèle va lancer en 1969, Mr Patches – un commerce qui se spécialise dans la vente de décalques, écussons et chandails.
Sa réputation ne cesse de grandir. En 1970, il s’allie à Jack Picard, Normand Lachance et l’américain Bob Larivee (propriétaire de l’ISCA) pour présenter le premier Salon de l’Auto Sport de Québec sanctionné par l’ISCA. Monsieur Larivee est la personne qui influencera le plus Aurèle.
En 1971, avec Jacques et Normand, il fait l’acquisition du Salon de l’Auto Sport. Aurèle en sera le président jusqu’en 1982. Il va aussi présenter, avec l’aide du club Piston Poppers, un salon sanctionné ISCA à Place Bonaventure (1970 à 1972).
La construction de la piste de Sanair entame une nouvelle ère pour l’accélération au Québec. Aurèle Collette a la tâche difficile d’obtenir un Nationals NHRA - il n’y en a que sept à l’époque. Il réussit à convaincre la direction et le Grand National Molson devient l’unique Nationals disputé à l’extérieur des États-Unis.
Visionnaire, il organise un championnat de courses de 10 roues à la piste de Sanair (1978 à 1993). Au Stade Olympique, il donne vie Salon Sport Compact Performance (1999) – premier grand évènement de tuning en province - et au NSC National Sport Compact (2003 à 2005). Ajouter le Festival de l’Auto à Ville Lasalle (1990), les courses d’accélération à la piste de St-Eustache, le Salon National Auto Sport Motorisé de St-Hyacinthe (fin des années 90), exposition et accélération Full Throttle à St-Eustache (2000 à 2006), le Québec Car Show au Centre de Foires de Québec (2002 à 2006) et son implication dans l’Autofest – exposition de voitures au Beach Club de Pointe Calumet (2006 à 2013).
Une carrière couronnée de succès grâce à sa conjointe, Francine Pépin, une femme qui partage ses passions. Aurèle Collette – passionné sans limite, amant de l’automobile et visionnaire.
Il y a 30 ans, Sylvain Provençal a une idée. Entre amis qui ont une Mustang, pourquoi ne pas se partir un club! Il n’en fallait pas plus pour que le Club Mustang Québec soit fondé.
Visionnaire, Sylvain a cette passion qu’il va partager avec une trentaine de membres lors de balades, évènements d’accélération, expositions, et soupers entre amis. Aux commandes de 1989 à 2003, trois autres présidents vont lui succéder, tous aussi passionnés - Jean-Guy Drouin (2004 à 2008), Alain Renaud (2009 à 2012) et le président actuel Christian Tremblay (depuis 2013). Ce dernier peut compter sur une équipe dévouée de 10 bénévoles pour les activités extérieures, intérieures, les liens médias et la photographie. Digne représentant de la vedette sportive des véhicules Ford, le club offre le dynamisme et le rayonnement d’une organisation en santé qui peut se targuer d’une longévité continue depuis 30 ans. Présents dans les médias sociaux avec un portail privé spécifique aux membres et un public pour tous les fans de Mustang à travers le monde – près de 9000 amis Facebook - où les mordus échangent, vendent et discutent. Le site clubmustang.qc.ca reçoit plus de 3000 visites mensuellement.
Tout propriétaire peut s’inscrire et obtenir sa carte de membre pour bénéficier de rabais intéressants auprès de plus d’une trentaine de partenaires et commanditaires qui offrent leur confiance et appuient les activités. Le site présente la liste des sorties prévues, l’album photo des voitures, les partenaires et articles intéressants entourant la Mustang.
L’organisation regroupe près de 280 à 300 membres actifs. Parmi ceux-ci, des mordus de la première heure qui affichent fièrement chacune de leurs cartes de membres annuelles. Certains sont experts de la marque et un atout indéniable pour échanger sur les modèles, la conduite de la légendaire Mustang, leurs expériences et souvenirs.
Sa participation annuelle au Salon de l’Auto Sport de Québec, à titre d’activité d’ouverture, contribue à promouvoir le club et présenter au public de magnifiques voitures sport. Durant toute la saison, des activités sont organisées dont le GRAND RASSEMBLEMENT MUSTANG DE QUÉBEC, du lapping, des courses d’accélération, des courses d’habiletés, des balades d’une à quatre journées en province, des visites enrichissantes, des journées plein air et une fête pour terminer l’année en beauté. Pour plusieurs de ces activités, des collectes de fonds sont effectuées. Le Club Mustang Québec est partenaire de longue date avec le FONDS RAPHAËL GIGUÈRE & CHANTALE BUSSIÈRES (34 000$ remis pour la recherche en oncologie infantile). Le CMQ est un organisme sans but lucratif.
Tous les propriétaires de Mustang et les passionnés de voitures sport et modifiées sont invités à célébrer le 30eANNIVERSAIRE de l’organisation à l’Exposition internationale d’Autos de Lévis le 13 juillet prochain.
Jacques St-Pierre et André Prémont, membres instigateurs du club Les Crinqués, sont des passionnés de l’automobile depuis leur tendre enfance. Le père de Jacques construisait des voitures de course qui ont couru sur les pistes de Sainte-Monique-Les-Saules, Sainte-Thérèse et Val-Bélair. Tout jeune, Jacques travaillait dans les puits. À 16 ans, il fait l’acquisition d’une Ford Falcon 1964 et André d’une Dodge Dart. Les deux font des courses d’accélération dans la rue et lors d’expositions.
Jacques et André se joignent ensuite au club très réputé les Belles Autos d’hier. Ils développent leur passion pour des modèles antiques plus traditionnels et restaurent les voitures exactement comme elles étaient à l’époque, digne d’un concours d’élégance. Mais la passion des voitures de course et des Muscle Cars refait surface. En plus, ils aiment parcourir de plus longues distances pour participer à des expositions. De longs voyages qui leur valent souvent le compliment «vous autres vous êtes des crinqués!».
L’idée d’un club germe. Lors de l’édition 2009 du Salon de l’Auto Sport de Québec, le club Les Crinqués est officiellement formé. Daniel Blouin, Alain Prémont, Guy St-Pierre, Jacques Mouchet et Yvan Boivin se joignent aux deux camarades et c’est le début d’une belle aventure. Les Crinqués sillonnent les routes pour participer aux expositions en province, au Nouveau-Brunswick, en Virginie, à Syracuse, Burlington et Lake George.
Avec le temps, l’accélération prend de l’ampleur et plusieurs membres s’illustrent. On pense à Jacques Dubuc, Richard Grenier, François Bertrand, Daniel Blouin, Yvon Chabot, Mario Fortier et Martin «Iceman» Lassiseraye, le grand vainqueur du Championnat Brossard et champion 2018 du Canadian Bracket Super Tour.
Le côté social est primordial. On peut les voir aux rallyes et lors des festivités du Grand-Prix F1 de Montréal. Une invitation pour un souper entre deux Crinqués devient rapidement un groupe de 25. Et les fameux partys, toujours avec un groupe de renom, soulèvent la foule. Chez Les Crinqués, la joie, le plaisir et la parité entre les membres sont de mise. Le club aide aussi son prochain et s’implique auprès de Rêves d’Enfants, Centraide, la Fondation du Cancer du sein et AutonHommie.
Les Crinqués ont le désir de rendre leur passe-temps accessible et conseiller les futurs membres dans le choix d’un véhicule. La conservation dans un état quasi impeccable est aussi très importante. Pour faire partie du club, une personne doit être parrainée par trois membres et posséder un Muscle Car ou un Hot Rod deux portes munies d’un moteur V8 américain. La voiture doit être en très bonne condition.
Les premiers dix ans des Crinqués ont passé à 100 mi/h, parions que les dix prochaines années passeront à 200 mi/h.
En 1997, Martin D’Anjou est gérant de restaurant et reçoit la visite, à tous les vendredis, de nombreux gars de « chars ». Moment de détente où chaque parle de sa passion pour les voitures et le sport motorisé.
En 1997, Martin D’Anjou fait la connaissance de Jean Lessard, un colosse passionné d’accélération. Nostalgique d’une époque où l’on coursait illégalement sur la 80e et partout dans le quartier industriel de la ville de Québec, il est le premier à introduire Martin à l’univers de la vitesse.
Ensemble, ils organisent une exposition de muscle cars dans le stationnement d’un restaurant. Succès instantané. L’événement a aussi lieu en 1998 et 1999.
Au tournant du siècle, Martin propose à Jean de reproduire les courses de rue d’antan dans une version légale. C’est ici que le rêve devient réalité. Le Maire de Vanier à l’époque, Monsieur Robert Cardinal, est lui-même un ancien champion de drag et voisin de Martin. Il donne immédiatement son accord au projet. Le promoteur Jean Desroches se joint au duo et fournit un système de chronométrage durant les quatre premières années. Ensemble, ils viennent de donner naissance à ce qui allait devenir la plus grande série de courses d’accélération mobile au Canada. La Série nationale drag de rue deviendra ensuite la Série Nationale Festidrag. Cette dernière s’étendra de Québec à Rimouski jusqu’à St-Honoré, Thetford Mines, Victoriaville, Rivière-du-Loup, Matane, Trois-Rivières, Pont-Rouge, Sanair, Forestville, Edmundston (N.B.) et La Malbaie. Fidèle au poste, Jean Lessard va occuper le poste de directeur des courses pendant 20 ans.
Une grande aventure riche en émotions et remplie de moments inoubliables dont la présence en 2014 – pour le 15e anniversaire de la série - de John Force à la grande finale de Sanair, cette même piste où il avait remporté sa toute première victoire en Funny Car en 1987.
Parallèlement à cette réussite, Festidrag.TV fait son apparition sur nos écrans en 2014. Un incontournable pour les amateurs de sports motorisés au Canada français. Une suite pour Martin D’Anjou qui avait coanimé – de 2005 à 2008 - l’émission Automania sur les ondes de TQS. Festidrag.TV est diffusée depuis 6 ans sur le web, TéléMag et RDS2.
Inséparable, Martin a pu compter depuis 2003 sur l’aide de son amoureuse Karine Albert qui s’est rapidement impliquée dans l’organisation. Festidrag a toujours été une histoire de famille. Parmi les bénévoles, certains ont commencé à suivre leurs parents dans les événements tout jeune et occupent maintenant des postes importants au sein de l’organisation.
En 2017, une onde de choc frappe la grande famille de Festidrag. La perte subite d’un membre important, André Lessard (frère de Jean), ébranle le coeur des membres de l’équipe et des coureurs. D’une bonne humeur contagieuse, André était très apprécié de tous. Il laisse un grand vide derrière lui.
Cette année marque les 20 bougies de Festidrag. Ensemble, continuons à faire du bruit !
1969 a marqué l’histoire sous toutes ses facettes. Pour Richard Dumoulin, elle inscrit la course automobile dans l’histoire des générations. À cette époque, il était bien loin de se douter que ses fils, Jean-François et Louis-Philippe, seraient talentueux et passionnés au point d’en faire carrière. Complice de sa passion depuis toujours, Denise Caissie est une femme d’affaires qui croit et a toujours cru au challenge que comporte ce milieu, à l’exigence du sport motorisé, aux opportunités d’affaires et à la nécessité de se diversifier pour performer.
SUR LA GRILLE DE DÉPART
La plupart des pilotes automobiles exécutent leurs premiers tours de piste en karting. Chez les Dumoulin, tout a commencé par les courses sur glace.
Parallèlement à ses études et implications sportives au Cégep et à l’Université du Québec à Trois-Rivières où Richard Dumoulin complète un baccalauréat en éducation physique, il commence sa carrière de coureur automobile en slalom au volant d’une Mini Cooper S. Entre 1970 et 2009, il participe à 14 éditions du Grand Prix de Trois-Rivières, plusieurs Grand Prix de Montréal, autres endroits en province et en Ontario. Il a, entre autres, gagné le championnat provincial du Québec en Série GT-S dans les années `70 et compte à son actif des courses en Alfa Roméo et Formule 1600.
Le milieu de l’automobile est une histoire de famille chez les Caissie-Dumoulin. Denise Caissie a aussi expérimenté le sentiment à quelques reprises, notamment au travers du slalom en Mini Austin et du karting pour comprendre ce que peut ressentir un pilote en piste, l’adrénaline, la fierté, la ténacité nécessaires pour franchir, vainqueur, la ligne d’arrivée. Son frère, André, fait également partie de ceux qui se sont retrouvés en piste, lui qui a eu une concession automobile pendant plusieurs années.
Le frère de Richard, Gérald, commence aussi sa carrière en Mini Austin. Avec des périodes de pause au fil des années, l’oncle des frères Dumoulin a lui aussi expérimenté différentes séries. Richard Dumoulin, préparateur, propriétaire d’équipe de course, chef d’équipe à ses heures dont à l’école Jim Russell (Mont-Tremblant) et instructeur à la Fédération automobile du Québec depuis des années s’occupe aussi de la carrière de ses fils. Richard Dumoulin a terminé sa carrière professionnelle en juin 2011 en tant que directeur adjoint au Centre de formation professionnelle Qualitech.
LA GÉNÉRATION SUIVANTE
Nés d’un papa mécanicien et enseignant, d’une maman coach de carrière et entourés de passionnés de l’automobile, tout était réuni pour transmettre la passion. Enfants, Jean-François et Louis-Philippe suivaient leur père dans l’atelier de mécanique automobile. Adolescents, c’est sur la glace du lac Saint-Pierre (Trois-Rivières) qu’ils ont appris à manier le volant, leurs premiers tours de piste à bord d’une Renault 5 ou d’une Volkswagen Rabbit le week-end avec des amis. Pour survivre dans le monde de la course automobile, les partenariats financiers sont incontournables. À l’adolescence, ils ont fait un deal avec leur père : « Nous n’avions pas assez d’argent pour faire du karting et vers l’âge de 12 et 15 ans, nous allions faire des courses sur la glace du lac Saint-Pierre. Nous devions continuer l’école et le soir nous étions autorisés à travailler sur nos voitures. »
Aujourd’hui, ils font preuve de créativité et de persévérance pour vivre de leur passion : pilotes professionnels, instructeurs à l’international, mécaniciens et propriétaires d’une écurie. Depuis l’incorporation de l’Équipe de course Dumoulin Compétition en 2009 et avec l’appui de partenaires exceptionnels (WeatherTech Canada, Groupe Bellemare, Spectra Premium, Bernier Crépeau Chrysler Fiat, Motorsports In Action, Trois-Rivières Mitsubishi et plusieurs autres qui supportent les frères Dumoulin depuis tellement d’années), c’est deux championnats qui ont été remportés (2014 et 2018). Celui de 2018 revêt une signification particulière puisqu’il est entièrement signé Dumoulin Compétition, et ce, après seulement trois années d’opération de l’atelier mécanique.
UN DUMOULIN N’EST JAMAIS VRAIMENT SEUL SUR LA LIGNE DE DÉPART
Ils sont souvent deux et propulsés par l’esprit de famille. Les valeurs transmises sont ancrées, et depuis maintenant cinq ans, transmises à la nouvelle génération, aux quatre p’tits hommes Dumoulin : Jake, Louis, Nolan et Victor.
PASSION – PERFORMANCE - PARTENARIAT
Trois-Rivières, 1967. Cinq maniaques de sport automobile se présentent dans le bureau du maire René Matteau. Leur objectif? Organiser une course dans les rues de la ville comme ça se fait déjà à Monaco.
Ils ne cherchaient qu’une course pour assouvir leur passion et voir rouler sur une piste, dans les rues de LEUR ville, leurs idoles comme Jacques Duval, Dick Brown et les favoris locaux Roger Brière, Guy Côté et Jean-Guy Roy. Ils ont donné naissance au Grand Prix de Trois-Rivières.
VILLENEUVE CHANGE TOUT
1973 marquera l’arrivée en piste du pilote qui est, encore aujourd’hui, celui qui a le plus marqué l’histoire du GP3R: Gilles Villeneuve qui remporte l’épreuve de Formule Ford au volant d’une Magnum MkIII conçue, construite et préparée à Boucherville par le talentueux machiniste Jean-Pierre St-Jacques. Léon Cadieux, un des cinq «allumés» qui a fondé le Grand Prix est alors président et le directeur général actuel Dominic Fugère est âgé de seulement quelques mois… Grosse année!
En 1974, Villeneuve s’inscrit dans un nouveau championnat qui va marquer le GP3R: la Formule Atlantique. Des abandons lors des deux premières éditions seront suivis d’une victoire qui enverra Villeneuve en Formule Un en plus de permettre au GP3R de se faire remarquer partout dans le monde. Gilles bat les pilotes de F1 Alan Jones et James Hunt et allait devenir Champion du monde plus tard cette année-là. Ça allait paver sa voie vers la Formule Un. Le sport automobile canadien n’allait plus être jamais être le même.
Keke Rosberg, Jacky Ickx, Patrick Tambay, Jean-Pierre Jarier, Vittorio Brambilla et Patrick Depailler allaient ensuite tous interrompre leur saison de Formule 1 pour le plus grand plaisir de nos fans.
Le Grand Prix prendra une pause de trois ans en 1986, 1987 et 1988 mais le retour en 1989 se fera par la grande porte pour la 20e édition même si on se retrouvait sur le petit circuit. L’Atlantique était de retour avec Jacques Villeneuve, le frère de Gilles, dans le cercle des vainqueurs. Richard Spénard, lui, signait un triomphe au volant d’une Chevrolet Camaro IROC-Z en série GM/Player’s. Dès la saison suivante, le cigarettier allait devenir le commanditaire en titre de l’évènement pour les 11 éditions suivantes. Une époque qui allait voir les Carpentier, Bourbonnais, Tagliani, Godin et surtout Jacques Villeneuve, le fils de Gilles tous se diriger vers les sommets de la course.
La décision de rendre les commandites du tabac illégales allait sonner le glas de Player’s comme bailleur de fonds mais l’organisation menée par Léon Méthot allait rester en poste jusqu’en 2003. En 2002 et 2003, les véloces bolides de l’American Le Mans Series - les mêmes qui roulent au 24 heures du Mans - allaient battre tous les records de tour du GP3R.
Une nouvelle organisation se mettait en place à partir de 2004 sous l’impulsion du maire Yves Lévesque. Si le retour en 2004 s’est avéré timide, dès 2005, une série américaine, la Grand Am Cup, était à la ligne de départ. En 2006, le stock-car prenait l’affiche et allait permettre aux Ranger, Camirand, Dumoulin, Lacroix faire la vie dure aux Micks, Steckly, Kennington et autres Fitzpatrick.
En 2014, un nouveau tracé et une nouvelle discipline allaient s’inviter à Trois-Rivières avec le Championnat du monde FIA de rallycross. Cette source d’adrénaline pure, mi-asphalte/mi-terre, allait même donner naissance à un deuxième week-end d’activités dès l’édition 2015. Qui dit championnat du monde dit champions et Petter Solberg, champion du monde FIA des rallyes 2003 et Sébastien Loeb, nonuple champion du monde FIA des rallyes, font maintenant partie des pilotes de légende qui ont roulé chez nous. Le GP3R fait maintenant partie du même championnat que ceux de Barcelone, Abu Dhabi, Silverstone et Spa-Francorchamps. Difficile d’imaginer, pour nos cinq fondateurs d’il y a un demi-siècle, que leur petit tracé autour du parc de l’exposition de Trois-Rivières ferait partie de ce club sélect en 2019. Impossible d’imaginer nos 50 prochaines éditions. Sinon, qu’elles seront encore et toujours la fierté de toute une région qui carbure grâce au travail acharné de ses partenaires et bénévoles passionnés.